Préambule à l'étang d'Artax
Enfin, le beau temps semble vouloir commencer à s'installer. Nous allons pouvoir en profiter, ce Dimanche 15 avril. Toutefois, il va falloir faire attention où nous comptons aller. En effet avec les accumulations de neige et les températures qui s'élèvent, les risques d'avalanche suivent malgré un manteau maintenant bien tassé mais lourd. Le Massif de Tabe est une bonne destination mais nous l'avons fait trop souvent cette année.
On se décide donc pour une boucle que nous connaissons mais que nous apprécions aussi : elle part du parking au dessus de Gourbit en Ariège pour suivre le GR de Pays des Trois Seigneurs jusqu'au col de Lastris, monte en crête jusqu'au Pla de Madame, descend sur l'étang d'Artax et revient au parking.
L'avantage de cette boucle est qu'elle est sûre par rapport aux avalanches, le seul point pouvant éventuellement être délicat étant la descente vers l'étang (voir la carte des pentes de l'IGN) ; elle correspond à notre niveau de forme actuel et la crête offre un spectacle formidable sur la chaîne des Pyrénées.
Ne sachant pas ce que nous allons trouver en haut en termes de neige, nous optons pour les crampons et non les raquettes car le seul endroit où nous pourrions en avoir besoin est sur la descente. En arrivant sur Gourbit, on voit très bien les crêtes et en dehors de la montée au Bassibié, toutes les autres crêtes sont dénudées.
Le point de départ de la randonnée se fait en suivant dans Gourbit sur la gauche le panneau parking Artax. Il y a un premier parking assez important mais en continuant sur la petite route on arrive à un deuxième petit parking qui est vite plein car il n'y a que cinq places. Il faut arriver tôt.
Nous partons un peu avant huit heures trente en direction du col de Lastris sur le GRP après avoir discuté quelques minutes avec un couple venu pour pêcher dans le ruisseau. Il fait bon, voire un peu frais comme d'habitude au démarrage avec la présence du ruisseau. Mais c'est très agréable.
Le GRP suit la piste forestière et ne nécessite pas vraiment d'attention particulière sauf de temps en temps lorsqu'un sentier permet d'éviter de longs détours de la piste, nécessaires pour le passage d'engins de chantiers ; d'ailleurs, on voit que la forêt a été entretenue avec des marques plus profondes que celles de nos souvenirs et plus d'arbres ou branches coupés.
Les oiseaux chantent, c'est le printemps ! Les coups des pics résonnent dans les bois. Nous sommes dans une tout autre ambiance que les sorties précédentes avec d'autres couleurs, d'autres sons.
Afin de profiter au mieux de cette belle journée, nous décidons de monter tranquillement ; il nous faudra 1h30 pour monter au col de Lastris ; c'est un rythme de promenade qui nous va bien aujourd'hui. On trouve de l'eau assez régulièrement, de l'eau de fonte ou parfois une résurgence. On peut donc partir du parking sans eau et ravitailler en montant en n'oubliant pas d'en prendre suffisamment avant le col car, en crête, il n'y en aura jusqu'à l'étang.
L'arrivée au col de Lastris est toujours un enchantement ; la montée dans les bois en versant Nord offre peu de visibilité tout en étant agréable lorsqu'il fait chaud ; tout d'un coup, on bascule en crête avec la vue en premier sur le Massif de Tabe, majestueux et sur la chaîne des Pyrénées jusqu'à la frontière. Comme d'habitude, nous nous arrêtons pour faire une pause, plus pour le plaisir des yeux que pour le repos. La croupe est évidente et la neige absente sur le chemin.
Nous montons toujours tranquillement en direction du Roc de Querquéou en faisant quelques haltes pour profiter du temps et de la vue. Nous ne sommes pas seuls avec quelques traileurs qui descendent et des randonneurs qui montent mais sans que ce soit foule non plus ; cela reste dans nos critères d'acceptation. Il fait soleil avec quelques nuages qui ne dureront pas et un petit vent vient nous rafraîchir pendant la marche.
Midi arrive avec le Pla de Madame (je vous disais bien que l'on se promenait) et c'est l'endroit idéal à l'abri de rochers légèrement en dessous de la crête pour pique-niquer et ensuite faire la sieste au chaud avec le grand spectacle des Pyrénées pour décor.
Nous partons avec regret de notre point de sieste pour descendre vers l'étang d'Artax. Certains randonneurs sont allés vers le Bassibié et ils doivent commencer à brasser dans la neige lourde. Ce n'est pas notre objectif du jour et on regarde le sommet de loin.
Avant de ravitailler en eau au déversoir de l'étang, j'en profite pour faire le panorama d'Artax que vous pouvez apprécier plus bas.
La descente se fait ensuite tranquillement par le chemin classique balisé jaune, sauf qu'aujourd'hui nous allons un peu galérer. En effet, avec l'entretien de la forêt, de gros engins de chantier sont passés et ont tracté des troncs d'arbre rendant le sol de la piste meuble et boueux. Nous ne le verrons que plus bas mais un sentier a été ouvert pour éviter toute cette gadoue ; nous n'avons jamais vu d'indication pour le prendre en descente. Tant pis pour nous ; toutefois, cela ne présentait pas de difficultés en dehors de deux ou trois sauts d'obstacles à faire au passage.
Allez, on va se dire que c'est la fin du mauvais temps systématique et que le Printemps arrive. On va enfin pouvoir retrouver la montagne tous les week-ends.
Étang d'Artax et pic de Bassibié
N’hésitez pas à partager sur les réseaux sociaux si vous avez aimé !