Retour aux origines, les étangs de Neych, 28 avril 2019

Les étangs de Neych

Joulua, notre future championne, fille de Billy et Vénus

Ces étangs ont vu naître Joulua le 17 juillet 2014. Elle est la fille de Billy et de Vénus, deux border collies de notre ami Berger Arsène, depuis à la retraite.

La photo ci-contre la montre à l'âge d'un mois, aux Llassiès, partie haute des estives. C'était le jour où nous nous sommes choisis pour se retrouver un mois plus tard lors de la descente des estives qu'elle et sa fratrie ont quasiment fait tous seuls. Depuis, nous ne nous quittons plus et elle nous accompagne sur toutes les randonnées depuis qu'elle a 4 mois. Vous verrez plus loin qu'elle est un partenaire de randonnée au même titre que n'importe quelle personne.

Je commence à sentir poindre chez vous, cher lecteur, une question qui se trouve au bord des lèvres. Mais pourquoi ne pas monter pour son anniversaire ? C'est une très bonne question mais pour une fois, je ne vous apporterai pas la réponse. Sachez toutefois, que cela faisait trois ans que nous n'étions pas venus dans le secteur et que nous n'y revenons plus entre juin et septembre. J'en ai trop dit, je m'arrête.

Pourquoi monter aux étangs de Neych est une question à laquelle je vais vous répondre au-delà de ce retour aux origines. En tout premier lieu, nous ne sortons que sur une journée et il faut trouver une sortie à plusieurs possibilités car nous ne connaissons pas l'état réel de l'enneigement. MétéoFrance annonce 1,35 mètre à 2100 mètres d'altitude en versant nord, altitude de la cabane de Neych. En cas de problème dû à l'enneigement, il est tout à fait possible de monter à l'étang de Peyregrand, monter sur la crête du Taychou qui est en versant sud, monter en crête vers le pic de Baljésou qui est aussi bien exposé, ... Bref, on peut adapter la sortie aux conditions.

Avec 1,35 mètres de neige annoncé, je fais le choix de monter les raquettes en pensant que l'on aura les bonnes conditions pour les utiliser. C'était une erreur mais nous le verrons ensemble par la suite. La journée est annoncée avec du très beau temps et c'est une bonne chose.

Bon, on y a va ?

Montée aux étangs de Neych

Le départ se fait depuis le parking au Bouychet au bout du bout de la route depuis Siguer. Comme nous envisageons la possibilité de faire la boucle complète Bouychet, Auruzan, Neych, Redouleilles des Vaches, Peyregran puis retour, nous partons assez tôt vers 8 heures 15. Le balisage est jaune mais il est tellement évident en tant que chemin d'estive pour parfois un millier de brebis, que le balisage est totalement inutile jusqu'à la troisième passerelle. C'est à partir de cette passerelle que le choix se fait.

Cabane d'Auruzan

A gauche, direction le Baljésou sans neige jusqu'à la crête. Tout droit, direction Brouquenat puis Peyregran. A droite, direction Auruzan.

La neige semble être beaucoup moins présente que ce que laissait entendre MétéoFrance. On prend donc en direction d'Auruzan, première étape de notre journée. La cabane est toujours aussi surprenante (voir la description sur le site Refuges, cabanes et abris des Pyrénées) et accueillante ... pour une personne.

Nous faisons une petite halte pour vérifier que tout est en ordre et laisser un petit mot. Quelques plaques de neige sont présentes sur le versant nord mais la crête du Taychou est totalement dépourvue de neige grâce à son exposition. C'est donc parti pour monter aux étangs de Neych en prenant le balisage jaune qui traverse le ruisseau sur la passerelle.

Un regard vers la cabane en montant en montre tout l'intérêt de sa situation.

Cabane d'Auruzan

De l'eau à côté, une vue magnifique, un petit plateau permettant de gérer les bêtes et bien protégée des avalanches ; sur ce dernier point, c'est bien nécessaire, les rambardes de la passerelles en portent des stigmates bien marqués.

Un peu plus loin, le chemin se sépare en deux : le balisage jaune part sur la droite à 90° et un sentier que l'on voit bien au sol descend vers le ruisseau. Le chemin principal pour monter aux étangs de Neych est de prendre en fond de vallon par la Coume du Four. Ce n'est pas le chemin que je préfère et comme il est peu exposé au soleil, la coume est bien enneigée alors que le chemin qui traverse à gué le ruisseau lui est presque entièrement dégagé.

Nous prenons donc ce chemin-là qui a ma préférence habituelle ; plus direct (qui a dit plus Ariégeois ?) et évitant les éboulis. Au démarrage après avoir traversé le ruisseau, il faut faire attention de ne pas le rater. Le sentier part sur la gauche et on le devine montant sous la grande barre rocheuse. Une fois attrapé, il est aisé à suivre ; de toute manière , il faut monter ; quand le sol est mouillé, il y a un petit passage délicat nécessitant un peu d'attention pour passer une roche.

La neige n'est vraiment pas présente comme le présageait la lecture de MétéoFrance et nous ne la trouvons pour nous gêner que vers 1700 mètres. Et c'est là que je constate mon erreur. Les raquettes sont inutiles car la neige est peu épaisse mais totalement transformée donc dure et une pellicule fine pourrait nous faire glisser. Il aurait fallu prendre les crampons.

Qu'à cela ne tienne, nous allons contourner et faire un peu les sangliers en traversant les rhododendrons et autres arbustes, en trouvant les endroits peu exposés et avec le moins de dévers pour travers les névés. C'est long et fatigant.

Enfin, voilà les étangs de Neych, que l'on peut dire inférieurs car ils sont deux à être sur un plateau en dessous de la cabane.

étangs de neych
Etangs de Neych

Pour les curieux, cette photo a été prise après notre arrivée à la cabane depuis les toilettes sèches à ciel ouvert. Quelle belle vue depuis le trône !

Un dernier petit effort nous amène à la cabane en raquettes car le terrain est plat depuis que nous avons atteint les étangs. En arrivant, nous avons la désagréable surprise de voir la porte extérieure en vrac, ne tenant plus que par un gond plié à 45° ; c'est sûrement dû au vent et au manque de sérieux ou de moyens pour la mettre en place. Mais bon, ce n'est plus Arsène qui s'occupe des lieux ; enfin, ce n'est que mon avis. J'ai fait ce que j'ai pu pour redresser et faire tenir la porte mais il faudra une sérieuse réparation pour tout remettre en place.

Est-ce que Joulua a reconnu les lieux ? Je n'en sais rien car elle toujours contente de marcher et de trouver une cabane.

étang de neych
Cabane de Neych

Le repas se prend sur place assis devant la cabane au soleil mais dans le vent qui souffle un peu, froid. Comme nous n'avons pas le bon matériel et que les raquettes glissent dans de tout petits dévers, la journée va s'arrêter là ; ce serait trop dangereux de continuer.

Et c'est là où vous vous dites que l'on va faire la sieste. Et bien, non ! Pas cette fois-ci. Nous allons profiter du plateau supérieur pour admirer les étangs.

Etangs de Neych

Etangs de Neych

Puis nous repartons en jetant un dernier coup d'oeil aux étangs des origines de Joulua.

Etangs de Neych

En descendant par le même chemin, Joulua va faire preuve comme très souvent de sa compréhension de ce que nous faisons. Comme il faut éviter la neige, régulièrement Joulua part en avant, nous trouve le meilleur endroit où passer et se tourne vers nous pour nous attendre, voire s'assoit alors que lorsqu'elle sait que tout est facile, elle est souvent 100 mètres devant et vaque à ses occupations. Bref, c'est une partenaire de randonnée exceptionnelle.

Le retour vers le parking est comme d'habitude : long, très long mais comme la journée a été superbe, on oublie les kilomètres.

Encore une belle sortie !

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Signature Stéphan Peccini

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