Cabane du Clot du Lac – rénovation en juin 2019

La cabane du Clot du Lac sur le GR10 en Ariège

La cabane du Clot du Lac se trouve sur un col avec une magnifique vue d'un côté vers le mont Valier et de l'autre sur la Mail de Bulard. Dans la continuité de la rénovation importante de la cabane d'Aula (voir l'article sur ce blog), décision fut prise par Eric de l'association des Amis GR'distes de s'occuper des cabanes de Besset (voir sa description sur le site Refuges, cabane et abris des Pyrénées) et du Clot du Lac (voir sa description sur le même site).

Nous sommes quatre, enfin cinq, à participer et l'opération sera plus restreinte que la précédente. Il s'agira de faire un très gros nettoyage des deux cabanes et pour cela nous allons former deux escouades ; une, celle d'Eric accompagné de Julian, montera depuis le parking de la Pucelle à la cabane de Besset puis nous rejoindra le soir et Nathalie, Joulua et moi partirons du Pla de La Lau pour monter directement à la cabane du Clot du Lac pour s'occuper principalement de la partie arrière de cette dernière.

La journée de samedi est donc consacrée à la montée et au nettoyage et le dimanche sera dévolu à une randonnée passant par le tuc de Pourtillou, enchainé par les étangs de la Montagnette avec un retour par la cabane Trinqué puis le pas de l'Esque.

La particularité de la cabane du Clot du Lac est de ne pas avoir d'eau à proximité en dehors d'aller la demander au berger. Il faudra donc gérer.

Montée à la cabane du Clot du Lac

Montée sur le GR10 dans les bois

La voiture garée au parking du pla de La Lau, nous montons par le GR10 qui sera notre fil conducteur de la journée. Il chemine dans la forêt, dans la moiteur des nuages qui cachent le soleil déjà chaud, jusqu'à la cabane de l'Artigue.

Entretemps, nous rencontrons un couple de jeunes randonneurs partis sur le GR10 pour une trentaine de jours.

Au-dessus des nuages à la cabane de l'Artigue

Avant d'arriver à la cabane de l'Artigue nous croisons un ruisseau bienvenu pour se rafraichir un peu. Arrivés à celle-ci après avoir évité le troupeau de vaches qui se reposent calmement, nous allons discuter quelques temps avec le couple à qui nous expliquons notre démarche.

Même s'ils essayent d'être autonomes avec leur tente, ils apprécient énormément ce que fait l'association GR10.fr entre nettoyage, rénovation, apport de matériel (balais par exemple), ustensiles (bougeoirs, nappes, ...).

La cabane de l'Artigue est saine avec un toit refait récemment ainsi que la cheminée mais elle mériterait un nettoyage pour être complètement agréable. Nathalie prend des notes afin d'alimenter une base à venir sur l'état des cabanes du GR10 en Ariège.

Nathalie prend des notes sur la cabane de l'Artigue
Nathalie prend des notes sur la cabane de l'Artigue

Nous continuons notre chemin vers la cabane de Trapech du Milieu. En chemin nous rencontrons trois hommes partis depuis une semaine, dont les deux derniers jours se sont passés dans les nuages. Ils apprécient le soleil du jour. Un peu de discussion bien agréable et nous reprenons notre montée.

La cabane de Trapech du Milieu, ouverte comme celle de l'Artigue, a aussi eu droit à une rénovation récente de la toiture, des portes et a priori d'un bas-flanc et de la cheminée. Elle aussi est saine et mériterait un nettoyage.

Cabane de Trapech du Milieu, sur le GR10
Cabane de Trapech du Milieu, sur le GR10

L'eau coule toujours au niveau de l'abreuvoir à partir d'une source d'eau fraîche. Joulua va apprécier y boire en allant faire causette avec les têtards qui grandissent ici. Quelques notes prises et on repart vers le col en essayant de voir si l'eau coule au-dessus de nous. Nous n'en verrons pas même s'il est possible d'en trouver sans redescendre à la cabane du Trapech du Milieu. Mais ça, c'est une autre histoire comme vous le verrez avec le récit du dimanche. En attendant, nous ravitaillons en eau après avoir bu tout notre soûl.

Le GR10 continue en montant, passe sous la cabane du berger au col de Part, après avoir laissé à gauche le GRT54 venant du Pas de l'Esque. Il est 11h30 et nous voilà à la destination du jour, la cabane du Clot du Lac.

Nous y retrouvons le couple avec qui nous avons fait un bout de chemin. Ils vont continuer et sûrement monter à la cabane de Lasplanous pour passer la soirée. Nous leur souhaitons une bonne route et passons à table dans la partie principale. Un rapide coup d'oeil montre qu'il faudra un léger nettoyage de cette partie mais ce sera aisé. Par contre, le balai, la balayette et le ramasse-poussière qu'Eric monte ce soir seraient bien utile. En effet, l'ancien balai est explosé en deux morceaux ; on fera avec.

Samedi après-midi, le nettoyage

Une fois le repas terminé, nous ne ferons pas la sieste institutionnelle car il faut s'occuper de la partie arrière. Lors d'une visite précédente avec Eric, nous avions déjà enlevé les housses des matelas qui étaient vraiment sales.

Cette partie arrière est composée de deux grands bas-flancs superposés pouvant accueillir 4 à 5 personnes. Et elle est vraiment sale.

Sous la sorte de tapis à gauche, on y trouve encore d'autres détritus.

En premier nous sortons les matelas afin de les aérer. Cette partie n'étant jamais utilisée, ils n'ont pas dû souvent voir la lumière. Par contre, ce sont de très bons matelas, très confortables, tout particulièrement pour deux d'entre eux.

Ensuite, nous nous attellons à la partie haute qui nécessite seulement un bon balayage. Il faut ensuite enlever les tôles ondulées qui gênaient le passage ; elles sont remisées avec les autres à l'arrière à l'extérieur. Tout ce qui est trop lourd pour rentrer dans un sac poubelle est remisé et protégé sur le côté extérieur opposé à la porte. Le nettoyage se fait alors complètement et en attendant que d'autres volontaires viennent débarrasser les poubelles, la vieille table et les morceaux de lino, tout est stocké proprement sous le bas-flanc du bas.

Le résultat fait plaisir à voir car cette partie, bien qu'améliorable, est prête à accueillir du monde ; d'ailleurs Eric et Julian y dormiront ce soir.

Quelques personnes passeront et seront peu intriguées par notre ménage car ils ont rencontré Eric et Julian à la cabane de Besset ; ils savent donc que nous sommes en haut et ce qui fait vraiment plaisir, ce sont les mots gentils qui nous sont adressés. Il s'agit là de la plus belle récompense à notre travail.

Nous rencontrons le berger, sympathique, qui nous confirme qu'il n'y a pas d'eau en dehors de Trapech du Milieu mais qu'il peut nous dépanner. C'est bien de le savoir mais nous n'abuserons pas de cette hospitalité.

Je descends sous le col de Part pour essayer d'en trouver, sans succès. Mais je trouve au passage des pierres bien plates et fines qui servirons à compléter le dallage que Nathalie à entamer sur la terre battue de la partie nettoyée. Une fois les pierres mises en place, nous repartons vers l'abreuvoir nous ravitailler et ravitailler aussi Eric et Julian pour ce soir et la montée de demain au Tuc du Pourtillou. Ensuite, nous en trouverons. Même Joulua est mise à contribution.

Cabane de Trapech du milieu, source de ravitaillement en eau

Au retour, nous avons la mauvaise surprise de voir que le troupeau est au niveau de la cabane et sur le GR10 avec les patous. Je laisse Nathalie continuer et je gère Joulua en essayant de couper au plus vite vers la cabane. Nathalie, malgré l'habitude des patous, se fera un peu bousculer et moi je devrais finir le parcours avec Joulua sur mes épaules car je ne peux pas faire autrement que de passer au milieu du troupeau ; heureusement, les patous ne sont pas trop agressifs même s'ils ont dépassé le simple aboiement de dissuasion. Mais bon, un troupeau de brebis, c'est beau.

Brebis sous le tuc du Coucou

Nous finissons dans la cabane sans plus d'encombre et accueillons bientôt Eric et Julian pour passer une très bonne soirée à discuter de cabanes, de projets, de la journée de demain, ...

Après une bonne journée, on se couche pas trop tard car on souhaite partir vers sept heures puisque la boucle du dimanche peut être assez longue.

Le soleil se couche, magnifique, comme d'habitude depuis ce col.

Coucher de soleil

Et une fois disparu derrière l'horizon, il illumine le ciel et les nuages.

Coucher de soleil depuis la cabane du Clot du Lac, sur le GR10

Avant de laisser, plus tard dans la nuit, la place à la lune au dessus du mont Valier.

Lever de Lune sur le mont Valier depuis la cabane du Clot du Lac, sur le GR10

La boucle du dimanche

Le soleil se lève et annonce une très belle journée, chaude.

Lever de soleil depuis la cabane du Clot du Lac, sur le GR10

Nous commençons par le tuc du Pourtillou qui est facile d'accès par les crêtes depuis la cabane.

Comme le berger nous a annoncé que le troupeau serait de l'autre côté du tuc du Coucou pour la nuit, nous n'avons pas à nous soucier de le déranger.

Il suffit donc de suivre le sentier qui est soit en crête soit passe sur la droite du pas de l'Aigle.

Col de Part et la cabane du berger

Depuis le sommet où nous nous restaurons un peu, le regard suit la crête jusqu'à la frontière et au loin le tuc de Barlonguère et le pic de Cornave sous lequel un magnifique cirque abrite les étangs de la Montagnette. On descend un peu pour rejoindre le port de Cornave avant de passer le pas des Chèvres où il faut faire un peu attention, les mains aidant parfois la progression.

Pic de Cornave et Tuc de Barlonguère

J'avais pour idée de faire réellement une boucle mais la présence de la neige ne nous le permettra pas. Les étangs de la Montagnette se feront en aller-retour depuis le port de Cornave. Arrivés au cirque, je n'ose pas monter directement par la neige ; la possibilité d'avoir des ponts de neige refroidit notre ardeur. On va donc rester sur les pentes herbeuses mais en devant passer une portion bien pentue que l'on ne reprendra pas en descente car elle est glissante par endroit.

Les trois étangs s'offrent alors à nous à tour de rôle. Le plus haut décevra mes compagnons de randonnée, mais je m'en doutais ; il est très peu profond et avec la neige, il est quasiment inexistant.

Etangs de la Montagnette

Par contre, la surprise du deuxième va leur redonner le sourire, je le savais.

Etangs de la Montagnette

Etangs de la Montagnette

Nous voilà repartis par le même chemin pour retrouver le premier étang, plus modeste.

Etangs de la Montagnette

Nous revenons sous le port de Cornave en passant finalement par la neige qui s'avèrera presque toujours la bonne solution. Sous le port de Cornave, nous progressons vers la cabane de Trinqué sur la croupe en rive gauche du ruisseau des étangs. Il ne "reste" plus alors qu'à faire le long, long, long retour par le passage de l'Esque sur le GRT54 pour rejoindre le GR10, bien au dessus de la cabane de Trapech du Milieu.

Et juste avant de rejoindre le GR10, que voit-on ? Une magnifique source d'eau bien fraîche qui nous aurait évité de faire 150 mètres de dénivelé pour notre ravitaillement d'hier. Nous le serons pour la prochaine fois ; il n'est pas sûr qu'elle coule toute l'année, mais cela vaut le coup de venir vérifier.

Nous arrivons enfin à la cabane après sept heures de marche pour retrouver notre repas. La faim commençait à tirailler les estomacs mais tout le monde a apprécié cette superbe boucle sauvage avec des paysages variés à admirer.

Une fois le repas pris, Eric et Julian donne un grand coup de balai (neuf) et les deux escouades se séparent pour retrouver leur parking respectif.

Encore un excellent week-end en très agréable compagnie et avec des rencontres ... de GR10.

Cliquer pour télécharger le fichier GPX

 

Signature Stéphan Peccini

 N’hésitez pas à partager sur vos réseaux sociaux si vous avez aimé !  

Si vous souhaitez me supporter tout en navigant de manière sécurisée, vous pouvez

.