La cabane de Bèze
1 mois ? Oui, 1 mois que nous n'avions pas mis nos chaussures de randonnées. 1 mois jour pour jour après nos vacances en septembre où nous finissions au gîte d'Eylie. Mais c'est une autre histoire qui a juste commencé. Si vous voulez en savoir plus sur cette histoire-là, vous pouvez commencer à regarder les premiers articles.
Montée au pic de Baljésou
Nous partons du parking de Bouychet, au fin fond de la route depuis Siguer, départ des estives du secteur. La montée se fait sur un balisage jaune et longe le ruisseau d'Escales. Ce dernier est bien alimenté en cette période et dévale la pente avec de belles cascades.
3 passerelles permettent de passer au dessus du ruisseau, bien que l'on puisse prendre un très ancien chemin qui en évite 2 ; je ne suis toutefois pas sûr que le sentier soit encore marqué. Par contre, le sentier officiel qui monte vers le port de Siguer à la frontière Andorrane ne peut pas se manquer, ou alors vous faites du canyoning.
Nous faisons une halte à la troisième passerelle pour recharger en eau avant de monter droit dans la pente. A droite, c'est la direction d'Auruzan, Neych et Gnioure. Tout droit, c'est la direction de Peyregran, Blaou, Llassiès, port de Siguer. Ces deux directions empruntent un sentier bien visible.
Nous partons à gauche, là où il n'y a pas de chemin. De maigres cairns, de très vieux balisages parsèment un peu le début et ensuite, tout se fait à vue. Il est possible de passer tout à gauche mais il faudrait traverser une grande longueur d'arbustes. Je préfère monter directement en essayant de suivre le petit ruisseau qui descend de tout là-haut.
Des pentes à plus de 40° et des genêts et rhododendrons ne facilitent pas la montée mais le point de vue est superbe. Nous sentons bien que nous avons passé un mois sans randonner (un peu de vélo mais pas suffisamment) et les muscles tirent un peu.
Après avoir mangé et pris un peu de repos, je tente de couper vers la droite du Baljésou pour essayer de trouver un passage qui éviterait de monter au sommet. Il n'y a pas de possibilité en dehors de redescendre de manière importante.
On monte donc au pic de Baljésou d'où l'on peut voir les deux cabanes du col de Bayle et le pic du Midi de Siguer.
Le plus dur est fait, quelques mètres avant le cairn sommital et l'on aperçoit notre destination où nous arrivons à 14h45 après un peu moins de 1600 mètres de D+. Pour une reprise, cela pique un peu.
La cabane est toujours aussi saine bien qu'un peu humide côté cheminée. Il y a 2 couchages (attention aux grands gabarits) avec matelas et a priori une couette que nous n'avons pas défaite. L'eau coule à proximité avec quantité de sources fraîches ; quant au bois, il y en a un peu qui a été monté mais rien à proximité.
Nous nous installons dans la cabane mais comme la température est très agréable, nous sortons les petits matelas pour nous allonger et profiter d'un bon après-midi de farniente. Soleil, petit brise légère qui tempère les ardeurs du soleil, lecture, repos, calme absolu ... Que demander de plus après une belle montée ?
Le soir arrive avec ses superbes couleurs et nous annonce une belle et douce nuit.
En fin de nuit, je profite du ciel étoilé pour me régaler les yeux.
Un peu plus tard, le soleil commence à jouer des lumières vers le massif de Tabe au loin.
Montée au Cap de la Tose d'En Carniès
Après avoir pris le petit déjeuner et avant de ranger les affaires, nous partons en direction du petit sommet qui surplombe la vallée du Larnoum pour profiter du soleil matinal. Il fait un peu froid en fin de nuit avec quelques gelées sur les mares stagnantes et nous allons nous réchauffer et profiter de la vue.
Montée au pic du Pas du Chien
Après avoir admiré le soleil se levant dans la vallée, nous rentrons à la cabane pour ranger nos affaires et repartir.
Nous remontons vers la crête débonnaire qui conduit au Pic de Bèze et nous la suivons jusqu'à basculer vers la Unarde. Nous avons droit devant les deux laquets totalement à sec, et plus loin les deux sommets que nous visons : le pic du Pas du Chien et le pic de Mille Roques.
Nous montons, classiquement, sur la gauche du massif pour se faciliter la progression et nous coupons plus tard en travers directement vers le pic du Pas du Chien.
La vue du sommet qui s'atteint très facilement est magnifique, que l'on regarde vers l'étang des Mille Roques, pics de la Sabine et du Pas du Bouc ...
ou vers Brouquenat dans un panorama qui englobe l'horizon du pic du Pas du Bouc jusqu'au massif de Tabe en passant par Font Blanca, le massif du Montcalm, ...
Le retour
Nous descendons vers la Unarde pour rejoindre les 2 cabanes éponymes. Elles sont fermées toutes les deux.
A partir de ce point, nous descendons dans la forte pente (parois plus de 40°) en direction de l'étang de Monescur en essayant de suivre, tant bien que mal, les quelques sentes que l'on peut trouver. Quelle belle vue de cet endroit sauvage !
Il faut ensuite suivre le ruisseau et les quelques cairns bien positionnés pour arriver à la cabane de Brouquenat d'en Haut. Et là surprise ! Une belle rénovation a été menée en juin 2019 et les bénévoles ont fait un très beau travail ; la cabane peut accueillir 6 personnes voire 3 ou 4 de plus dans des conditions agréables. Merci à eux.
Après avoir mangé, il ne reste plus qu'à descendre, rencontrer enfin du monde qui randonne et retourner au parking. L'automne est superbe.
La reprise a été un peu dure mais avec les couleurs d'automne et le soleil qui nous a accompagné dans ce secteur sauvage, ce fut un week-end de rêve.
Post-scriptum : j'allais oublier ; et la neige dans tout cela ; je pense que c'est clair, il n'y avait rien, tout au plus 1 mètre ... carré. Ce sera pour une prochaine fois.