La cabane de Courtal Marti
La cabane de Courtal Marti, située sur le GR10 en Ariège, permet de fournir un lieu de repos pour les randonneurs s'adonnant à la traversée des Pyrénées par ce sentier mythique. Cette cabane est alimentée deux ou trois fois dans la saison estivale pour permettre aux marcheurs de ne pas être trop chargés.
Il s'est écoulé du temps depuis notre dernière sortie et pour ne pas présumer de nos capacités, nous choisissons cette cabane car nous l'aimons beaucoup pour sa situation.
Nous y venons assez régulièrement et vous pouvez trouver d'autres récits comme celui-ci :
https://monblog.peccini.fr/2018/04/29/courtal-marty-21-et-22-avril-2018/?highlight=courtalLes conditions de neige sont apparemment en faveur d'une montée sans équipement. Seule une petite partie de dévers peut être gênante mais il est possible de l'éviter. Le temps est avec nous et il ne reste plus qu'à partir.
Samedi matin, montée à la cabane
Le point de départ se fait à Gestiès. Il est possible de partir de Siguer, plus bas mais je ne trouve pas intéressant le chemin entre les deux villages.
Depuis le parking, le sentier chemine quelque temps dans le village avant de prendre un sentier forestier balisé GR10.
Nous sommes bien sur ce sentier mythique que nous avions fait, dans l'autre sens lors de notre traversée de l'Ariège en septembre 2019. Comment, vous ne saviez pas que nous avions traversé l'Ariège, en conditions d'autonomie ?
Allez, hop, un peu de lecture avant de continuer :
Je patiente ... Bon, maintenant que vous avez tout lu, on peut reprendre.
Nous montons vers le col de Gamel et il est évident que le sentier a été rénové en termes de balisage et panneau. Il ne présentait pas de difficultés mais c'est plus joli. Au dessus du col, la vue sur la vallée avec Gestiès, Siguer et Lercoul est magnifique et nous avons pour habitude de nous arrêter un peu pour admirer la montagne et la vallée.
Les couleurs sont belles et douces. Nous sommes seuls et c'est bien. La montagne nous appartient.
Il est évident que nous n'aurons pas de difficultés avec la neige qui est très peu présente.
Joulua est bien évidemment déçue car c'est un de ses plaisirs personnels : la neige fraîche dans laquelle elle se roule et fait des glissades soit à plat ventre soit sur le dos. La neige que nous rencontrons a durci au point d'être pratiquement de la glace.
L'avantage du sentier est évident sur la photo précédente. Il est une grande partie du temps en crête avec une très belle vue avec le pic de Saint-Barthélemy dans le massif de Tabe.
Le GR10 passe normalement sous le pic du Col Taillat, mais en dévers. Et avec la neige dure, je préfère éviter une glissade ou tout au moins une progression peu agréable. Nous poursuivons donc vers le pic qui nous ajoute quelques dizaines de mètres de dénivelée afin de surplomber la cabane et descendre en toute sécurité sur la partie droite au-dessus de la piste. Il suffit de piquer toujours vers le bas jusqu'à croiser la piste qui amène à la cabane. Au passage, nous validons que l'eau coule toujours au niveau des abreuvoirs. Le ravitaillement est donc assuré. Sus à la cabane.
Et là, déception. Des indélicats sont passés avant nous et ont sali la cabane : poubelles, capsules de bière, plastiques, couverture en vrac et sale, ... On découvre même que le système de la table a été cassé ; il permet de transformer le bas-flanc en table en montant la partie centrale. Nous allons passer une heure pour tout nettoyer et mettre matelas et couverture à aérer. Il faudra revenir pour réparer. Bref ...
Après avoir mangé, sieste obligatoire. C'est bien un plaisir de ces moments-là.
Samedi après-midi
Afin de profiter de la fin de journée agréablement, nous allons remonter sur le pic d'où nous sommes arrivés pour se balader. Nous apprécions ces lumières douces d'hiver. Joulua aussi.
Le soleil va bientôt disparaître derrière la Calbe et fait scintiller la neige dure sculptée par le vent.
Il est temps de rentrer en profitant, avant de se coucher, de la Lune et son halo.
Dimanche retour agréable à la voiture
Le soleil se lève et augure d'une belle journée. Les pics de Saint-Barthélemy et de Soularac se détachent au loin.
Les premiers rayons de soleil commencent à réchauffer l'atmosphère et éclairent les sommets. Nous aimons ces instants-là pour le calme qui s'en dégage et la tranquillité qu'ils nous procurent.
Nous repartons par le même chemin, encore bien couverts malgré le soleil qui s'élève au dessus du plateau de Beille.
Joulua semble regretter que nous repartions et serait bien partie vers la cabane de Bèze, là-bas ...
Après le Pla de Montcamp, nous apercevons Lercoul qui nous signale que nous serons bientôt arrivés, toujours dans une ambiance des plus agréables. Nous avons croisé au loin des personnes qui montaient, mais au loin. Nous profitons de l'instant pour nous rappeler nos vacances et nous remémorer de beaux souvenirs.
Comme dit précédemment, il faudra revenir réparer la table et peut-être changer le matelas pour en mettre 2 ou 3 plus petits afin de profiter de la table plus facilement, comme dans la cabane de l'étang du Larnoum.