< Previous 20 Le constat est simple : la descente vers la cabane de la Sabine est déjà complètement bouchée et les nuages sont en train de monter dans la Coume de Seignac et passent au-dessus de la crête où nous sommes. La décision est prise de redescendre par le même chemin car je ne connais pas le chemin partant du Soulanet vers la cabane de la Sabine. Cela devient une habitude. La descente se fait dans le brouillard et sur la fin sous une pluie légère. Le plafond bas est légèrement monté et après la cabane de Bela nous pouvons apercevoir la cabane de Quioulès. 21 Au niveau de la passerelle nous rencontrons Nicolas qui était monté lundi aux étangs de Carau et qui cherche une place pour bivouaquer après avoir déjeuner. Nous dépo-sons nos affaires et ensuite, je remonte le chercher afin de lui proposer de partager le feu et la cabane car la fin de journée pourrait être longue dans ces conditions. C'est ainsi que nous passerons cette fin de journée avec lui et nous discuterons de nos expériences respectives de manière très agréable. Dans la soirée, un des éleveurs arrive avec son fils à la cabane du vacher pour l'attendre et l'aider les prochains jours ; c'est bien sympathique de voir cette implication des éle-veurs. Le soir nous ferons un bon feu et nous serons tous contents de passer la nuit dans un abri en dur. Demain sera un autre jour. Jeudi, le pic de la Sabine par la crête Il a fait froid cette nuit mais bien à l'abri de la cabane tout s'est bien passé. En se levant, il fait toujours froid, l'air est pur malgré quelques nuages et il a neigé vers 2400 mètres avec un saupoudrage des sommets et crêtes en altitude. Cabane de Qioulès Près de la cabane de Bella 22 C'est de bon augure (on continue à être optimistes). Notre objectif du jour est de monter au pic de la Sabine par les crêtes de Carau pour descendre ensuite par la cabane de la Sabine. C'est une virée qui se passe en bonne par-tie à vue, dans la première partie pour rejoindre les crêtes, droit dans la pente et ensuite en crête pour arriver au sommet. Cela a son importance. Nous ne sommes pas à mi-pente de la crête que le plafond nuageux a totalement recou-vert le ciel et s'accroche aux sommets. Pour l'instant, il semble que le pic de la Sabine ne soit pas touché par ces nuages. Malgré les nuages et sûrement grâce à eux, la vue sur les coumes est superbe. La montée aux crêtes est, comment dire, directe et bien droit dans la pente. C'est plus efficace. Arri-vés en haut, nous trouvons un chemin assez mar-qué par les vaches du coin. Bien évidemment, nous ne trouvons personne là-haut malgré un point de vue intéressant. Le temps semble stable et comme nous sommes en crête, nous allons continuer après avoir bien indiqué le point de descente. 23 En chemin nous surplombons les étangs de Carau et on a une bonne vue sur le pic de la Sabine ; une famille de vaches y est présente et nous regarde avec suspicion, surtout le taureau. Nous sommes mieux en haut qu'en bas. À partir de ce point, la crête est moins bien définie avec des barres rocheuses et il faut trouver le bon chemin. Et bien évidemment, c'est le moment où le plafond nuageux décide de descendre et de nous boucher la vue. On ne voit plus le sommet ni la crête à 100 mètres. Ce n'est pas raisonnable de vouloir continuer surtout que la descente du pic vers la cabane se fait aussi à vue et que je ne l'ai jamais faite. En descendant, on ne regrettera pas d'avoir pris cette décision car il se mettra à pleu-voir. En passant à côté des noisetiers près du ruisseau, nous profitons pour faire le plein de bois mort pour la flambée du soir. L'après-midi nous faisons connaissance d'un jeune homme de 70 ans qui est parti de Saint-Lary en autonomie et dont la tente prend un peu l'eau ; ce n'est pas un problème pour lui car il met son linge sale dans les coins pour éponger ! Nous essayons de le convaincre de passer la nuit à l'abri mais il n'accepte pas ; sa seule concession est de venir passer la veillée au coin du feu afin de se sécher, profiter de la chaleur et discuter avec nous. Nous passons encore une fois une soirée des plus agréables à partager nos expériences montagnardes ou pas. Il pleut encore cette nuit mais pas beaucoup. Serait-ce la fin ? 24 Vendredi, boucle par le Soulanet Est-ce le bon jour ? Normalement la météo a annoncé une amélioration comme nous l'a dit l'éleveur. Aujourd'hui, nous allons donc faire une grande boucle pour monter par la cabane de la Sabine, puis rejoindre l'étang de Soulanet en passant par le chemin au-dessus du ruis-seau et ensuite aller à la crête du Sal pour finir la boucle par la Coume de Seignac et la cabane de Bela. La montée jusqu'à la cabane de la Sabine est classique et le temps reste au beau. Nous commençons par longer le ruisseau du Soulanet afin de rejoindre une jasse avec deux possibilités de monter : une suit le ruisseau mais le parcours se fait au travers des ro-chers et l'autre monte à droite pour passer au-dessus des barres rocheuses (bien indi-quée sur la carte TOP25). Le chemin est évident et il est bien cairné. Ce passage est très agréable car il offre une belle vue vers l'étang de la Sabine d’En Bas, sur le pic de la Sabine, et il chemine ensuite dans un replat où les vaches doivent se faire plaisir. Nous arrivons enfin au Soulanet avec le soleil et quelques légers nuages. Vu d'ici le pic de Thoumasset ne parait pas loin mais on ne le fera pas aujourd'hui. 25 Après avoir mangé au bord de l'étang, on rejoint par un long travers la crête de Sal et on arrive à la Coume Seignac. Plus bas, nous allons retrouver l'éleveur et son fils avec le vacher qui font descendre les vaches pour les regrouper à Quioulès. Nous les suivons et parfois nous nous intercalons en fonction de l'avancée du troupeau. Mais une fois que les vaches ont décidé de des-cendre, elles vont vite, très vite. Heureusement que Joulua sait bien se comporter et on voit qu'elle sait ce qu'est un troupeau même si elle n'a travaillé qu'avec des brebis. Bref tout se passe bien et même si je préfère les brebis aux vaches, je commence à un peu appréhender leur comportement suite aux discussions avec le vacher et la descente que nous venons de faire. Le retour à la cabane et la soirée sont tranquilles et nous nous préparons à partir le len-demain matin. 26 Samedi, on rentre … avec le grand beau temps Au niveau météo, c'est le grand jour. Que du soleil, pas un nuage mais aussi plus un gramme de nourriture. Nous avions monté pour 7 jours en ne pensant faire que 6 jours et voilà, c'est fini. On va donc descendre avec un grand soleil et de la chaleur et rentrer chez nous pour préparer la suite. La première étape de nos vacances est donc terminée et malgré les aléas, nous avons passé un excellent séjour tant par les sorties que nous avons faites que les rencontres qui l'ont agrémenté. Il faudra revenir, c'est sûr et c'est motivant. 27 Étape 2 : Cabane d'Urets Préambule Après le temps très incertain que nous avons eu pour la première partie de nos va-cances, la météo pour les 4 jours est annoncée très correcte même si ce n'est pas le très grand beau temps. Pour la troisième partie nous avons décidé de monter aux étangs de Petsiguer non pas le samedi mais le vendredi pour rejoindre des amis qui montent passer quelques jours avec nous. Et comme nous partons le lundi pour la cabane d'Urets, il va falloir jouer serré ; descendre jeudi pour rentrer sur Toulouse et le lendemain repartir après avoir tout préparé pour 8 jours. Mais le temps est avec nous et tout va bien se passer. Si vous voulez le comprendre, il ne vous reste plus qu'à lire la suite. 28 Nous sommes déjà montés à la cabane d'Urets cette année pour passer le soir du réveillon (lire Saint-Sylvestre en altitude) ; nous l'avions bien appréciée et comme nous n'avions pas pu découvrir les alentours, c'est une bonne raison pour y re-monter. La cabane d'Urets est grande et très agréable ; tou-tefois on ne sait jamais et on va monter le tarp au cas où elle serait occupée. On prend pour 4 à 5 jours de nourriture pour nous et pour Joulua qui portera ses affaires comme d'habitude. Lundi 14 août, montée à la cabane Le départ se fait classiquement depuis le parking sous le gîte d'Eylie ; toutes les explica-tions de la montée en dehors des plaques de glace qui ne sont plus de saison se trouvent dans le récit de la Saint-Sylvestre. Je vous laisse en prendre connaissance et j'attends votre retour ici. C'est bon, vous revoilà. On peut continuer. 29 Nous voilà arrivés à la cabane et nous avons le plaisir de ren-contrer le berger. Nous aimerions avoir le même accueil à chaque fois car c'est un plaisir de discuter avec lui. Notre chienne ne le dérange pas et il nous explique comment se comporte son troupeau. Il a en effet compris que nous allions monter au Maubermé et donc que nous allions partir tôt. Son troupeau dort sur le GR et il faut l'éviter ; c'est tout à fait nor-mal et nous tiendrons compte de ses recommandations. Ce sera plus tard, demain. Nous suivons notre rituel pendant nos vacances ; nous man-geons et ensuite nous nous installons pour faire la sieste. Les vacances, quoi ! Il fait beau cet après-midi et nous décidons d'aller regarder ce qui se passe vers la cabane EDF, le re-fuge du Past. Il y a un chemin qui continue après et qui devait desservir d'autres lieux dans le passé minier du secteur. Toutefois, un peu plus loin, il ne semble pas entre-tenu et nous préférons ne pas continuer. Après avoir profité du téléphone (certaines per-sonnes doivent être rassurées et quand on peut, on n'hésite pas) nous revenons à la cabane pour pro-fiter de la soirée et dormir tôt afin d'être en forme pour monter au Maubermé demain. Mardi 15 août, montée au Tuc de Maubermé Nous nous levons assez tôt, mais pas trop car ce sont malgré tout des vacances, afin de partir vers sept heures. Le temps est bon avec quelques nuages d'altitude et un peu de vent qui forcira en haut. Next >