< Previous 40 Pic de Tristagne depuis le port de l'Albeille Pour profiter du paysage et faire une première pause, nous nous arrêtons au niveau du col et j'en profite aussi pour regarder la crête qui monte au pic de Tristagne car c'est elle que nous allons emprunter pour monter au sommet. Le côté français fait remonter les souvenirs de nos autres vacances passées en Haute Ariège durant lesquelles nous avions traversé le secteur en allant des étangs des Llas-siès vers les étangs des Picots après une escale par l'étang de la Goueille. Les étangs de l'Abeille et pic de l'Aspre 41 Nous descendons côté français vers les étangs de l'Albeille que nous traversons pour descendre vers l'étang de la Goueille. Pour ceux qui ne le savent pas, goueille veut dire brebis. Il est toujours aussi beau avec sa presqu'île et ses petits ilôts. L'étang de la Goueille Le lac se contourne par l'ouest en suivant le GRT qui part vers le refuge de l'étang Fourcat ; au bout de l'étang, un sentier balisé jaune monte au-des-sus des barres rocheuses qui surplombent le petit laquet sans nom sous le GRT. Je conseille de passer par là en suivant bien les cairns et balises car le point de vue est plus intéressant que de passer par le petit laquet pour remonter ensuite. Bon, en étant fainéant, il est possible de se dire aussi que l'on fait moins de dénivelée. Il ne reste plus alors qu'à se laisser porter doucement jusqu'au deuxième étang auprès duquel nous allons monter notre campement. Il est envisageable de monter facilement trois tentes ; en effet, le couple d'amis vient nous rejoindre mais il est possible aussi que deux autres connaissances se joignent à nous. 42 Une fois la tente installée, nous nous préparons à ne rien faire si ce n'est d'attendre. Le temps n'est pas très beau mais nous savons que cela ne va pas durer et que le beau temps sera au rendez-vous des prochains jours. Le brouillard s'installe lui aussi sur le lac et nos amis ne tardent pas à arriver, sans qu’il y ait de relation de cause à effet. Notre campement Avec l'humidité importante du brouillard, j'installe le tarp (oui, en plus de la tente, j'ai pris le tarp) pour faire le coin cuisine afin de préparer le repas et de manger à l'abri. Pour finir le repas, un petit coup de génépi des Llasssiès et on se glisse dans nos duvets prêts à passer une bonne nuit pour la journée de demain. Nous savons que nos autres connaissances ne sont pas montées aujourd'hui et le temps qu'ils arrivent demain, nous pourrons faire le sommet de Tristagne. 43 Samedi 19 août, le pic de Tristagne Notre objectif du jour : le pic en boucle par les crêtes. On doit faire environ 900 mètres de déni-velée pour 10 kilomètres dans des conditions de sentier très peu roulantes mais sans grande com-plexité. J'avais basé mon estimation de temps sur une forme moyenne ; nos amis randonnent bien mais moins que nous. Toutefois, comme nous devons passer à côté du refuge, nous avons une alternative au repas. Nous faisons donc l'impasse dessus et nous prenons juste quelques barres ; l'eau sera présente durant tout le circuit sauf sur les crêtes. Nous voilà partis pour remonter en sens inverse de la veille vers le port de l'Albeille. Au passage, nous avons le plaisir de rencontrer une petite troupe d'isards qui se sentent en sécurité là où ils sont et nous observent calmement, sans crainte. Le brouillard est encore là mais on sent bien qu'il ne va pas apporter de la pluie. Il commence d'ail-leurs à se désagréger au niveau de l'étang de la Goueille, nous offrant ainsi un beau spec-tacle de lumières. 44 Ça y est, nous sommes au niveau du port de l'Albeille et le pic de Tristagne nous attend sur la droite en haut de la crête. Attention, ce secteur sans présenter de grandes diffi-cultés doit être pris avec précaution ; je le déconseille à ceux qui ont le vertige ou hési-tent sur les passages rocheux en dévers au-dessus de barres rocheuses. Le cheminement est cairné jusqu'en haut et il y a peu de difficultés d'orientation : il faut monter. Étangs de l'Abeille et de la Goueille Je ne fais aucune photo en montant afin de trouver les meilleurs endroits où passer, accompagné dans cette tâche par Joulua qui est une aide pré-cieuse (comme d'habitude dans ces conditions). Il faut faire attention où on pose les pieds réguliè-rement, mettre les mains parfois, mais aucun pas n'est difficile, la roche étant de qualité aux en-droits exposés. Sur cette crête, nous ne rencontrons personne et c'est magnifique de voir le spectacle de part et d'autre. 45 Arrivés au sommet, nous retrouvons la foule ; le pic de Tristagne depuis l'Andorre est facile à faire et comme il présente un point de vue magnifique, c'est une destination courue. Etangs de la Oussade, Fourcat et petit Foucat Nous passons quelques minutes là-haut à admirer les étangs andorrans et français avant d'entamer la descente sur l'autre versant. Etang de la Goueille et pic de l'Aspre 46 Celle-ci a été balisée en jaune et présente moins de difficultés que l'autre même s'il faut mettre les mains de temps en temps ; par contre, elle ne présente aucun passage exposé et peut donc s'entreprendre plus facilement. Comme nous sommes accompagnés par nos amis et que cette descente est assez facile, je vais me faire plaisir en descendant en courant avec Joulua qui en prend autant que moi à aller vite. Le rocher est stable et accroche aux semelles. Léger ressaut avant le col Une fois arrivés au col, je prends le temps de regarder la descente côté andorran, car nous repartirons en fin de séjour par ce point-là. Il n'y a pas de difficultés apparentes et il n'y en aura pas. Côté français, le chemin descend dans les éboulis et par endroit le terrain croule. Avec Joulua nous attendons nos amis et Nathalie en profitant du beau temps qui nous accompagne depuis l'étang de la Goueille. Nous avons mis beaucoup de temps pour ar-river ici et la faim commence à tirailler notre amie qui est moins en forme que nous. Le refuge n'est pas très loin et on s'y arrêtera. 47 Je trouve la descente très agréable au contraire des autres car elle glisse bien mais en sécurité ; il faut descendre comme si on était en raquette en accep-tant d'avoir le terrain qui commence à se dérober avant de se stabiliser par compression. La fatigue et la faim étant présents, on va donc aller douce-ment jusqu'au refuge où nous prenons un bon re-pas à base de pâtes et omelettes. Repas simple mais réparateur pour certains. Nous finissons tranquillement notre boucle en prenant le GRT en direction de l'étang de la Goueille, chemin que nous quittons au niveau du laquet sans nom après le passage dans les gros éboulis. Nous remontons vers le dernier petit col au-dessus des étangs de Petsiguer où nous espérions voir nos connaissances ; nous saurons par la suite qu'ils étaient trop fatigués pour monter et nous n'aurons pas le plaisir de les voir. Ce sera pour une prochaine fois. Le reste de la journée est consacré au repos pour profiter encore du beau temps avant de passer encore une très bonne nuit. Dimanche 19 août, montée à l'Aspre Nous partons assez tôt pour revenir manger au bi-vouac car nos amis descendent après le repas vers leur voiture. La montée vers l'Aspre ne présente pas de difficul-tés ; le cheminement est cairné et je conseille de bien observer d'en bas la croupe qui monte vers la crête sommitale afin d'éviter de prendre des op-tions qui ne sont pas très faciles voire en cul-de-sac. Cette montée est raide, grosso modo tout droit dans la pente : en moins de 900 mètres de distance, nous montons de 450 mètres ; comme d'habitude, c'est l'Ariège, sauvage. 48 Notre bivouac Au fur et à mesure de la montée, la vue s'ouvre sur les étangs de Petsiguer, d'abord puis sur l'étang d'Izourt. La progression est constante sans aucune difficulté jusqu'à la crête sommitale, seule l'orientation nécessitant un tout petit peu d'attention. Une fois arrivés à la crête, la montée au sommet est un peu exposée et nécessite de bien placer ses pieds et de s'équilibrer avec les mains. Comme pour le pic de Tristagne, il est préférable de ne pas être sujet au vertige. Au sommet officiel se trouve une plaque commé-morative et un cairn. Ce n'est pas un pic mais une longue crête qui va jusqu'à un deuxième sommet un peu plus haut. 49 Le panorama est très intéressant d'en haut en donnant l'aperçu sur les barrages de Gnioure, d'Izourt, les étangs de Petsiguer, du Fourcat, de la Oussage, du Rouch. Oussade, Froucat, Petsiquer, Gnioure, Estats et Montcalm, Malcaras, ... Nous allons rejoindre l'autre sommet en suivant la crête. Étang de la Marqueille Next >